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Les Hauts-de-France, terre de tourisme équestre

Article créé par le CRE Hauts de France
Originaire du Pas-de-Calais, Jean-Pierre Debreu est président du Comité régional de tourisme équestre (CRTE) depuis 2017. Cadre à la SNCF aujourd’hui retraité, il est passionné d’équitation et se consacre à développer le tourisme équestre dans les Hauts-de-France. 

Jean-Pierre Debreu, originaire du Pas-de-Calais, est quasiment “né sur un cheval” comme il aime à le dire. Après avoir travaillé quelques années à Paris, il s’est installé à Béthune et s’est engagé, il y a de nombreuses années, en faveur du tourisme équestre. Élu au Comité départemental de tourisme équestre (CDTE) du Pas-de-Calais pendant quelque temps, il a pris les rênes du CRTE en 2017. 

A quel moment avez-vous perçu un essor du tourisme équestre ? 

Je crois que pendant la crise sanitaire de 2020, cela a été flagrant. Les gens étaient en quête d’activités de plein air, au sein de la nature et le tourisme équestre répondait parfaitement à ce besoin. Il y a un côté bien-être, ressourcement. La Fédération française d’équitation a beaucoup communiqué dans ce sens, incitant le grand public et les cavaliers à découvrir la pratique. Et puis, ce loisir répond également à l’envie de partage : une randonnée à cheval peut parfaitement se faire en famille ou entre amis. Vous savez sans doute que 80% de nos adhérents sont des femmes. Eh bien on en voit beaucoup à cheval, avec leur conjoint qui court, ou qui fait du vélo à leur côté. Je pense que les ride & run et ride & bike ont un bel avenir devant eux ! 

Comment avez-vous perçu ce développement au sein des structures de la région ? 

Aujourd’hui, il est vrai que les passionnés de tourisme équestre ont généralement leurs chevaux chez eux, et ne sont pas forcément affiliés à des clubs. Mais, dans les centres équestres, on répond à ce besoin en diversifiant son activité. A Olhain, ce week-end, à l’occasion du grand rallye annuel qui regroupe environ 130 participants, j’ai quatre ou cinq clubs, pas spécialisés dans le tourisme équestre, qui viennent avec leurs adhérents. On ne voyait pas cela avant. C’est-à-dire que les centres déplacent leur cavalerie et leurs licenciés pour prendre part à des randonnées, au même titre qu’ils le feraient pour des compétitions. On voit également beaucoup de centres équestres qui emmènent leurs chevaux et leurs licenciés pour des promenades sur le littoral l’été. 

Jean-Pierre Debreu est un passionné d’équitation et s’affaire à promouvoir le tourisme équestre dans la région des Hauts-de-France.

La région Hauts-de-France est-elle dynamique en matière de tourisme équestre ? 

Oui, je pense qu’on peut dire cela. Le CDTE du Pas-de-Calais organise 20 à 25 événements par an, le CDTE du Nord, une trentaine, le CDTE de la Somme, une vingtaine, et l’Aisne et l’Oise, environ cinq chacun. Ce qui représente de nombreux événements sur notre territoire. Et puis, au niveau régional, nous essayons de mettre en place environ cinq grands rallyes régionaux chaque année. Sur ces grands rallyes, nous avons une centaine de cavaliers au départ. Notre calendrier de manifestations est assez dense, et puis, il y a des endroits où ça bouge plus que d’autres. Cela dépend aussi de l’investissement des personnes et de la dynamique des territoires… Quand une communauté se crée, qu’il y a des nouveaux adhérents, des journées de formation et que ça vit, forcément, cela se ressent dans la pratique. La bonne collaboration entre le CRTE et le Comité régional d’équitation des Hauts-de-France (CRE) contribue aussi à cette dynamique. 

La création de la route d’Artagnan a-t-elle eu un effet sur la pratique ? 

Oui, je pense. C’est un projet très ambitieux, qui s’est concrétisé à l’échelle européenne. Cette route, qui compte pas moins de 900 kilomètres de chemin dans notre région, passe par nos cinq départements. Nous avons d’ailleurs eu quelques belles inaugurations de cet itinéraire sur notre territoire depuis 2017. Lors de l’édition 2022 de l’Equirando, que nous avons organisée à Rue, la route d’Artagnan a servi à emmener les cavaliers en Baie de Somme. Ce fut un succès. Il faut essayer au maximum de s’en servir, je m’apprête d’ailleurs à rencontrer les représentants des cinq CDTE en novembre pour en discuter. Il faut que cet itinéraire soit dans nos esprits en permanence, et qu’elle soit un lien entre les différents centres équestre et les gîtes. Elle doit être une véritable cheville de l’activité touristique dans notre région. 

Quelles sont précisément les missions du CRTE ? 

Nous devons promouvoir et développer la pratique du tourisme équestre. Pour cela, nous organisons des événements, comme je l’ai mentionné précédemment. Nous devons également mettre en place des formations pour les personnes en charge de baliser les itinéraires. Ils ont été une cinquantaine, en 2023/2024, à suivre ces formations. Pour cela, nous travaillons en collaboration avec les CDTE ainsi qu’avec le CRE.